28 août 2011

Saumon, feta et asperges vertes sur fond de tarte moucheté à l'aneth

Ces jours-ci, l'aneth du jardin a aussi trouvé sa place dans les pâtes brisées. Comme je voulais m'entraîner au fonçage des cercles et au maniement du pince-pâte, je me suis dit que j'allais appliquer cette technique aux tartes salées. Pour l'essai, j'ai choisi en garniture : du saumon mariné gravad lax, de la feta, et des asperges vertes, le tout pris dans un appareil à quiche réalisé, selon mes habitudes, avec un mélange de crème et de lait de soja. Comme vous pouvez l'imaginer, c'était exquis :-) D'autant que l'association saumon/aneth a le don de rappeler la Suède.

~ Tarte au saumon, feta et asperges vertes
sur fond de pâte brisée à l'aneth ~

Pâte brisée à l'Aneth

Pour deux cercles à tarte de Ø22 et Ø18

* 200 g de farine T65 tamisée
* 90 g de beurre 1/2 sel très froid coupé en morceaux
* 1 œuf entier + 2 cl d’eau très fraîche
* quelques brins d'aneth ciselée

* 1 œuf entier battu pour dorer la pâte
...

1 ~ Sablez délicatement le mélange farine, beurre du bout des doigts jusqu’à obtenir un sablage très fin sans trop réchauffer le beurre. 2 ~ Ajoutez l'aneth ciselée puis l’œuf battu mélangé à l’eau fraîche pour obtenir une pâte homogène en la travaillant le moins possible, idéalement avec le plat de la main, en « frasant » le mélange. On peut également  utiliser un robot. 3 ~ Enveloppez la boule de pâte de film alimentaire et laissez-la reposer au réfrigérateur pendant 1 heure au minimum. 4 ~ A sa sortie, aplatissez la boule de pâte en tapant dessus avec le rouleau à pâtisserie. 5 ~ Farinez légèrement le plan de travail et étalez la pâte pour obtenir un disque plus large que votre cercle à tarte (comptez deux fois la hauteur du cercle). 6 ~ Piquez la pâte à l'aide d'un coupe vite ou d'une fourchette et retournez-la de manière à ce que le piquage se retrouve en dessous (contrairement à ce qu'on voit sur la photo puisque j'ai oublié cette étape et que j'ai du piquer ma pâte après avoir procédé au fonçage). Cette technique est censée empêcher la pâte de gonfler pendant la cuisson. 7 ~ Foncez la pâte dans le cercle ou dans le moule que vous aurez pris soin de beurrer généreusement en appliquant bien la pâte contre les parois du cercle. 8 ~ Replacez le fond de tarte au réfrigérateur et laissez-le refroidir pendant 30 minutes au minimum.
9 ~ Recouvrez ensuite le fond de tarte avec du papier cuisson idéalement découpé en cercle, remplissez-le de poids ou de haricots et précuisez le fond de tarte pendant 30 minutes à 160 °C (four préchauffé). 10 ~ Enlevez les poids et badigeonnez le fond de tarte d’œuf battu à l’aide d’un pinceau. 11 ~ Réenfournez pendant 3 minutes, le temps de faire sécher la dorure et de rendre le fond de tarte imperméable avant de le garnir.

Conseil : 
~ pour réussir votre sablage, travaillez le beurre lorsqu’il est très froid.
~ attendez que la pâte soit bien reposée et refroidie pour l'étaler !   

Garniture au saumon et aux asperges vertes

* 100 g de saumon mariné gravlax (en vente chez IKEA)
* 30g de feta émiettée 100% Brebis
* 7 asperges vertes cuites à la vapeur (en surgelé car ce n'est pas la saison et je n'en ai pas dans le jardin)

Appareil à quiche

* 200 ml de lait de soja
* 65 ml de crème de soja
* 3 oeufs entiers
* sel et poivre
...

1 ~ Coupez les asperges en petits tronçons en mettant les têtes de côté et disposez-les sur le fond de tarte. 2 ~ Coupez les tranches de saumon et disposez-les par-dessus, puis recouvrez de feta émiettée et terminez avec les têtes d'asperges. 3 ~ Fouettez les oeufs avec le lait de soja, la crème et le sel puis versez ce mélange sur le reste des ingrédients et enfournez pour 30mn de cuisson à 160°.

L'aneth a perdu ses reflets bleutés et vire désormais au brun, offrant de jolies teintes orangées au passage. Bientôt, les ombelles seront bonnes à être coupées et nous pourrons en récolter les graines pour produire nos propres semences. Le règne de l'aneth n'est donc pas terminé ;-)

23 août 2011

Un riz aux fèves et à l'aneth pour passer de la Bretagne à l'Irak en un coup de fourchette

Au potager, l'abondance des récoltes n'a pas fini de nous surprendre et le frigo se remplit plus vite qu'il ne se vide...

Avec les dernières brassées de fèves  et d'aneth rapportées ces jours-ci, je me suis donc décidée pour un plat irakien dénommé Ouez, Wez ou peut-être Weizh (je n'ai aucune idée de l'orthographe exacte, mais sur le plan phonétique, ça ressemble un peu au breton (Breizh), non ?).


Pour tout vous dire, je n'ai jamais été en Irak et j'ignore tout des traditions culinaires de ce pays, mais lors de ma formation en pâtisserie, j'ai eu l'occasion de goûter à toutes sortes de spécialités coréennes, indiennes, italiennes, africaines et irakiennes grâce au multiculturalisme de notre groupe.

C'est Jules, cuisiner de métier et irakien d'origine qui m'a donc fait découvrir cette recette de riz aux fèves et à l'aneth, entre deux montages d'entremets et le dressage d'une cartouchière de biscuits à la cuillère.
J'ai remarqué que lorsqu'on manipule du sucre à longueur de journée, on éprouve le besoin de mettre du sel dans nos discussions et du vert dans nos assiettes.

Alors après le riz au lait de Guy, je vous invite à goûter le riz aux fèves et à l'aneth de Jules ;-)

~ Le riz aux fèves et à l'aneth de Jules ~

Ingrédients

Pour 2-3 personnes

* 50 g de beurre doux
* 150 g  de riz Basmati
550 g d'eau (ou 3 volumes d'eau pour un volume de riz)
* 200 g de fèves fraîches débarrassée de leur petite pellicule (ou à défaut des fèves surgelées)
* 5-10 g d'aneth frais ciselé
...

1 ~ Faites fondre le beurre dans une cocotte jusqu'à obtention d'un beurre noisette. 2 ~ Faites-y revenir l'aneth et les fèves et dégraissez-les ensuite en retirant l'excédent de beurre. 3 ~ Versez le riz dans une casserole remplie d'eau froide, puis ajoutez-y les fèves et l'aneth. Couvrez et laissez cuire jusqu'à absorption complète de l'eau, soit environ 20mn à feu doux. 4 ~ Salez, poivrez légèrement et laissez refroidir.

D'après Jules, ce plat gagne a être mangé "réchauffé", accompagné de poulet et d'un yaourt nature brassé froid. Il a raison, c'est très bon !

D'après moi, on peut aussi ajouter un petit oignon en début de cuisson et cuisiner les fèves (lorsqu'elles sont fraîches et tendres) avec leur cosse. Il suffit alors de les détailler en petits tronçons. J'ai fait l'essai et c'est excellent aussi !


4 août 2011

Les mains dans la terre, la tête encore enfarinée...


Me revoilà :-) Je m'étais éclipsée discrètement, grisée par l'aventure et trop intimidée pour en parler avant que la mission n'ait été accomplie. Il ne s'agissait pas de voyage (quoi que !), encore moins de vacances, mais d'une formation en pâtisserie à l'école Grégoire Ferrandi. D'ailleurs, je ne reviens pas les mains vides, regardez !



Le petit rat des champs que je suis devenue s'est donc réadapté à la trépidante vie parisienne et a repris ses habitudes de bon vieux rat des villes, bienheureux de pouvoir pénétrer dans les potagers partagés du 14e arrondissement, endroit idéal pour conserver un semblant de lien paysan ;-)

Il m'a tout de même fallu ôter mon tablier de jardinière pour enfiler la parfaite tenue du pâtissier avant de rejoindre fièrement la brigade dirigée par le Chef Alain Guillaumin.






Ce furent trois semaines d'apprentissage intense, de festins sucrés, d'ivresses en tout genre, et de rencontres improbables.
Trois semaines complètement hors du temps pendant lesquelles j'ai appris à manier les maryses, culs de poules, raplettes, palettes, laminoirs, étuves, thermomètres, réfractomètres, turbines... les mains sans cesse dans la farine, un stylo entre les dents et l'oeil toujours rivé sur le viseur à tenter de photographier le "geste". 






Trois semaines aussi durant lesquelles, mon vocabulaire s'est enrichit de nouveaux mots : Dresser, monter, fleurer, poncher, brosser, corner, fraiser, parer, bouler...









Enfin, en plus d'avoir joué les fournisseurs officiels de pâtisseries auprès de l'équipe de tournage présente sur place pour le film Comme un chef qui sortira en salles dans le courant du premier semestre 2012 avec Jean Reno et Michael Youn, nous avons eu la chance de rencontrer un groupe de talentueux pâtissiers japonais venus se former à la pâtisserie française, de les voir à l'oeuvre et de picorer quelques unes de leurs délicates et oniriques créations.





Une chance aussi de rentrer chaque soir avec un nombre invraisemblable de pâtisseries et de faire le bonheur des anonymes croisés sur le chemin, de la famille, des amis et des voisins.

Tartes, viennoiseries, biscuits et entremets de toutes sortes, religieuses, éclairs, millefeuilles, fraisiers, Opéra, Paris-Brest, macarons, savarins, nougat, galette des rois... voilà quelques uns des classiques  qu'il m'a été donné de réaliser (et de manger !) durant cette période de formation.

Comment ne pas sourire, Gare Montparnasse, en compostant mon billet de train ? Encore un Paris-Brest ! La pâte à choux et la crème mousseline m'auront décidément accompagné jusqu'au bout de l'aventure ;-)



De retour sur ma presqu'ïle bretonne, je n'avais qu'une hâte : siroter un verre de fläderblommssaft, les pieds dans l'herbe fraîche à contempler le potager si joliment envahit par les "mauvaises" herbes avant de me remettre à l'oeuvre : une quarantaine de betterave attend patiemment d'être récoltée.
Malheureusement, j'ai du faire face à une pénurie de fläderblommssaft. En mon absence, Mister D a sifflé toutes les bouteilles. Tant pis, tant mieux, j'en ferai plusieurs cuvées l'année prochaine ;-)

Pour finir, j'ai appris que l'école des Gobelins lançait la 1ère Master Class en photographie culinaire. Sympa comme idée, non ? Je me laisserai bien tentée, c'est évident... mais pour le moment, priorité à la pâtisserie et aux tours de mains qui nécessitent encore plusieurs heures d'entraînement, sans oublier de s'occuper du jardin !

Bel été sucré à vous tous...